Blog
FORMATION AGRO-ECONOMIQUE
GOMA : Des femmes agricultrices sensibilisées sur l’accès à la terre à travers les AVEC
L’Alliance Biodiversity et le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) ont réuni à Goma, ce mardi 14 octobre 2025, trente femmes agricultrices et leaders de différentes Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC), encadrées par la Ligue pour la Solidarité Congolaise (LSC), autour d’une sensibilisation sur l’accès à la terre et la mise en place d’une approche solidaire pour l’obtention des terres par les groupes communautaires AVEC.
Cette rencontre, qui avait pour objectif de définir une approche permettant aux femmes agricultrices d’accéder à des terres cultivables à travers des activités génératrices de revenus et les AVEC, s’inscrit dans le cadre du projet « Beans For Women Empowerment » (B4WE) financé par Affaires mondiales Canada (GAC) et exécuté par l’Alliance Biodiversity, le CIAT et l’Alliance Panafricaine pour la Recherche sur les Haricots (PABRA).
Déroulement de l’atelier
Au lancement de l’activité, Lucky KAMBALE KALISIA, expert du CIAT chargé des questions de genre et de droit foncier, a présenté les cinq piliers du projet B4WE, en insistant sur celui de l’accès à la terre pour les femmes agricultrices, et plus particulièrement pour les cultivatrices de haricots. Lors de son intervention, BISIMWA BIKABWA Théodore, chargé de la mobilisation communautaire au sein du CIAT, a abordé les généralités et le fonctionnement des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC).
Selon lui, cette notion est essentielle pour les femmes agricultrices, car grâce aux épargnes et aux bénéfices qu’elles peuvent générer dans les AVEC, elles peuvent à la longue s’offrir des terrains à cultiver, soit par location, soit par acquisition, et ainsi assurer la survie de leurs familles.
« Nous sommes ici au Nord-Kivu dans le cadre de la sensibilisation sur l’accès à la terre des femmes encadrées par l’association LSC dans les AVEC. Aujourd’hui, nous avons discuté autour de sept points qui constituent une AVEC. Nous avons démontré les côtés positifs d’une AVEC et essayé de faire comprendre aux femmes agricultrices que, grâce aux épargnes et aux crédits, elles peuvent approcher les grands concessionnaires pour s’offrir des terres à cultiver afin d’assurer la survie de leurs ménages. »
Au-delà des orientations sur le besoin foncier des femmes, l’atelier a également abordé d’autres piliers, notamment la question du genre, facilitée par la Division du Genre du Nord-Kivu. Autour de cette thématique, les femmes ont été interpellées sur leurs droits d’accès à la terre et leurs responsabilités dans l’amélioration de la nutrition familiale à travers la consommation du haricot bio fortifié.